
BUDGET DU QUÉBEC 2025-2026
le milieu associatif du loisir attend plus
que la reconduction des budgets
Montréal, le 27 mars 2025 — Le Conseil québécois du loisir (CQL) présent au huis clos budgétaire a pu constater que le budget 2025-2026 n’a pas apporté de réponses à nos demandes répétées pour le rehaussement des programmes de financement à la mission et leur l’indexation. Ces programmes permettent l’accessibilité et l’inclusion au loisir, notamment pour les groupes les plus vulnérables. Face aux augmentations du coût de la vie et des diverses exigences administratives, les organismes, les bénévoles et les populations rejointes se verront limités dans leur capacité d’agir.
Un réseau à qui l’on demande plus, sans toutefois offrir un rehaussement des financements
« Le rehaussement des programmes de financement à la mission ainsi que l’enjeu des ressources humaines en loisir sont des recommandations prioritaires portées par l’ensemble des organismes nationaux de loisir dont les réseaux sont actifs dans tous les secteurs en loisir et sur l’ensemble du territoire; le rôle du loisir et de son organisation associative doit être reconnu et soutenu comme producteur d’un service essentiel pour la santé individuelle et collective ainsi que pour sa contribution tout aussi importante à l’économie. Le réseau scolaire, les municipalités et le gouvernement peuvent compter sur l’apport du milieu associatif, ses milliers de travailleurs·ses, ses membres et ses bénévoles pour rendre accessible une offre d’activités de loisir variées, inclusives, de qualité et sécuritaires. Alors que les 5200 organismes du réseau associatif en loisir jouent un rôle essentiel notamment en prévention, il est difficile de comprendre comment le gouvernement entend soutenir ces organismes qui composent déjà avec un retard d’indexation budgétaire datant de plusieurs années. » a déclaré le président du CQL Pierre-Paul Leduc.
Dans son mémoire, le CQL rappelait qu’au cours des dernières années, plusieurs obligations imposées par le gouvernement aux organismes génèrent un alourdissement des tâches administratives. À titre d’exemple, la mise en place et l’application du Code de gouvernance, des nouvelles exigences de reddition de compte, la politique d’intégrité, la Loi 25 et plus récemment la loi sur l’intégrité dans les loisirs et les sports. Ces changements ont un impact direct sur la charge de travail pour les organismes et ces impacts ont un coût! Il est impératif que ces charges supplémentaires soient prises en compte lorsqu’il est question d’évaluer la bonification du financement à la mission des organismes de loisir dont les programmes de financement à la mission ne sont pas indexés, ce qui crée inévitablement une fragilisation de l’accès aux services qu’ils offrent à la population.
Le CQL et ses membres attendront des réponses concernant leurs recommandations portant sur l’accessibilité, l’inclusion, l’innovation et la promotion et poursuivront, le cas échéant, le dialogue avec les ministères concernés pour que le loisir soit soutenu à sa juste valeur dans les mesures annoncées. Le tout au bénéfice des personnes et des communautés qui s’appuient sur le réseau associatif du loisir pour accéder à des loisirs inclusifs, sécuritaires et de qualité.
Comme le dénonce le RQ-ACA, le Plan d’action gouvernementale en action communautaire 2022-2027 (PAGAC) n’a pas été rehaussé et indexé selon les demandes légitimes et nécessaires d’augmenter le financement à la mission, pour répondre aux besoins de la population.
Déception également en économie sociale. Le budget annoncé de 69 millions sur 5 ans dont 8 millions pour l’année 2025-2026 pour le Plan d’action gouvernementale en économie sociale (PAGES) n’est pas à la hauteur des ambitions pour soutenir l’entreprenariat collectif et notamment en loisir.
Des pas dans la bonne direction
Le CQL salue l’ajout d’un montant de 3 millions pour soutenir l’accessibilité aux activités de loisir des personnes handicapées et notamment l’accompagnement des enfants à besoins particuliers dans les camps de jour.
L’ajout de 300 millions sur 5 ans pour les infrastructures récréatives, sportives et de plein air est une décision qui permettra de favoriser l’accès.
Un pas dans la bonne direction également au ministère de la Culture et des Communications avec l’adoption de l’orientation visant à positionner le patrimoine comme un levier de développement économique, social et culturel. La préservation du patrimoine grâce à l’engagement citoyen/bénévole permettra de favoriser l’accessibilité à ce loisir culturel.
Au ministère du Tourisme, les budgets supplémentaires aux festivals permettent de soutenir les organismes et l’accessibilité aux activités récréotouristiques.
À propos du Conseil québécois du loisir
Le Conseil québécois du loisir (CQL) est un regroupement national qui représente 38 organismes nationaux de loisir, lesquels rassemblent plus de 5 000 organisations locales et régionales qui sont soutenues par des centaines de milliers de bénévoles. Organisation mobilisatrice qui agit de façon structurante pour le milieu du loisir dans le cadre d’un forum ouvert pour ses membres et les alliés du loisir, le Conseil québécois du loisir a pour mission de contribuer à l’accessibilité et au rayonnement du loisir au Québec en valorisant l’apport du milieu associatif.